Apprendre à être heureux, c’est possible ?

Apprendre à être heureux …
Aujourd’hui, on pourrait tout apprendre. Tout est tellement présent sur internet, cette banque de données illimitée. Une question, un problème à résoudre et il suffirait de regarder une vidéo sur Youtube ou de télécharger un tuto sur le net.
Tout est possible : apprendre la guitare, à cuisiner, à jardiner, avoir la main verte, à manger bio et bon, apprendre à élever ses enfants, s’habiller, rencontrer l’homme de sa vie, réparer sa voiture, faire du yoga, du sport, de la méditation, se muscler, à peindre, à dessiner.
Il n’ y a plus aucune limite, tout nous est offert ! Certains sceptiques diront qu’il y a tellement de « tout », qu’il y a à boire et à manger et qu’il faudrait se méfier de certains contenus plus ou moins hasardeux.
Mais vous qu’en pensez-vous ? En tant que curieux prêts à apprendre le bonheur, sur Mon chemin heureux ?
Quelle formidable source de savoir !

Qu’en est-il maintenant du bonheur ?
Eh bien, je vous dirais que le bonheur n’y fait pas exception parce que oui, le bonheur s’apprend et il y a même des écoles du bonheur avec des professeurs et des cours de bonheur… Oui, oui rien que ça.
En effet, Tal Ben Shahar, docteur en psychologie et en philosophie à l’Université d’Harvard, dispensait l’un des cours les plus populaires et les plus prisés : un cours sur le bonheur ! Plus de 2800 élèves suivent ces cours chaque année et 99% d’entres eux le recommandent.
Le bonheur s’étudie donc mais s’apprend-il pour autant ?
Est-il learneable comme le dirait mon cher Seth ? (Pour en savoir plus, lisez l’article 7 x Seth pour changer d’état d’esprit en cliquant ici ou là…)
Pré-requis : Sommes nous tous capables d’apprendre à être plus heureux ?
Sommes nous égaux pour apprendre le bonheur ? Avons-nous tous les mêmes dispositions ? Certains auraient-ils plus de facilités que d’autres ?
Souvenez-vous au collège ou au lycée, il y avait certainement une matière où vous étiez moins bon , moins à l’aise…
Non, pas vous? Vous ne vous sentez pas concerné? Ah! Autant pour moi!
Pouvons-nous tous être de bons élèves en ce qui concernent le bonheur ? Avons-nous tous de bonnes prédispositions au départ ?
A première vue, vous me répondriez que non. Non, nous n’avons pas tous les mêmes cartes, le même jeu à jouer.
Vous pensez à cette collègue seule et aigrie, votre cousine qui se plaint toujours de ne jamais avoir d’argent et de la dureté de la vie, de cette personne au guichet de votre bureau de poste que vous croisez depuis 14 ans que vous n’avez jamais vu ni aimable ni souriante…
Et puis vous savez, on en a tous un dans notre entourage: un ami poisseux… Un ami, mais de loin quand même, il ne faudrait pas qu’il nous contamine surtout par les temps qui courent… (Ok Ok ! je sors là, j’ai compris…). Bref, un éternel malchanceux à qui il n’arrive jamais rien de positif.
Pourquoi certains sont-ils plus heureux que d’autres ?
La vie distribue des cartes, étalées faces cachées. Vous retournez chaque carte, et vous faites du mieux que vous pouvez, avec le jeu que vous avez.
Arthur Miller
Parce qu’ils auraient un meilleur patrimoine génétique ?
Le bonheur est-il héréditaire? Ou alors, est-il inné ? Si l’on naît dans une famille foncièrement malheureuse alors on aurait plus de chance d’être malheureux.
Certaines ont bien des prédispositions génétiques pour être minces ! Elles ne grossiront jamais même en arrêtant de faire du sport, même en mangeant des glaces devant La casa de papel, même en ayant des jumeaux… Bref, oui j’ai compris, je m’égare et oui ça fait deux fois… (Pour en savoir plus à ce sujet, vous pouvez lire Le poids du poids en cliquant ici ou bien là… )
Parce qu’ils seraient moins épargnés par la vie ?
Notre niveau de bonheur dépend-il de circonstances extérieures auxquelles nous ne pouvons rien?
Plus nous vivrions événements douloureux (pertes, deuils, maladies, …) et plus nous serions malheureux?
Certains matins, à certaines périodes, on a l’impression que la vie s’acharne et que l’univers se mobilise pour ne vous apporter que des événements pour contrarier votre bonheur. Vous pouvez également penser que, gagner une importante somme d’argent de façon inattendue aurait un grand impact que notre niveau de bonheur.
A ces deux questions, je vous réponds que oui.
Oui, notre bonheur dépend en partie de nos prédispositions génétiques pour 50%. A notre naissance, nous avons un capital bonheur de base, transmis par nos parents, inscrit dans notre héritage. « cette prédisposition est le plancher naturel dont nous disposons pour construire nos fondations » (Florence Servan-Schreiber).
C’est ce qu’ont suggéré en 1990, les résultats d’une étude sur le développement de jumeaux monozygotes âgés de 30 à 40 ans séparés à la naissance. Il avaient le même “capital bonheur” à la base.
Oui, notre bonheur dépend aussi en partie des événements qui influent sur notre capacité à être heureux . En effet, les facteurs extérieurs contribuent pour 10% à notre niveau de bonheur.
Toutes ces choses dont vous êtes persuadées qu’elles feront votre bonheur : plus de temps, l’âme sœur, l’argent, des vacances bien méritées, un emploi plus épanouissant, ce grand voyage dont vous rêvez… Toutes ces choses, si elles devaient se réaliser ne contribueraient que pour 10% à votre niveau de bonheur.
Ah oui mais alors 50% + 10% = 60 % , 60% seulement…
Il manque… 40% ! Eh eh je vois que vous suivez… Bravo!
Qu’est-ce qui contribue à notre bonheur pour 40% ?
Eh bien, les 40% restants dépendent de notre comportement et du regard que nous portons sur les événements que nous traversons.
Si nous reprenons les résultats de cette étude sur les jumeaux, celle-ci a certes démontré que nous avions un capital de base de bonheur à la naissance, mais également que nous avions la possibilité d’influer sur ce niveau de base.
En effet, certains jumeaux ont déclarés des niveaux de bonheur différents, non pas parce qu’ils avaient grandis dans un contexte plus favorable ou parce qu’ils avaient plus été épargnés par la vie, mais parce qu’ils avaient opérés des changements dans leurs habitudes et leurs comportements.
Et vous aurez compris que 40% est là une marge suffisamment significative pour influer sur notre capacité à être heureux même avec un capital génétique amoindri et/ou des facteurs extérieurs plus ou moins difficiles.

Apprendre à être heureux, c’est possible !
Alors oui ! Nous pouvons apprendre le bonheur car nous avons une marge de manœuvre non négligeable sur notre niveau de bonheur. Nous avons tous un jeu à jouer avec nos cartes.
Apprendre à être heureux est donc accessible à tous car 40% ne dépendent que de nous.
Car il y a la vie et la façon dont nous voyons la vie.
Nous pouvons changer notre manière de voir les choses.
Nous pouvons envisagez ces 40% comme une opportunité, une occasion d’être plus heureux : ces 40% sont votre potentiel d’épanouissement.
Alors, êtes-vous prêts à agir sur ces 40% ?
A très vite,

Comment être heureux et le rester, Sonja Lyobomirsky
Qu’est-ce qui nous rend vraiment heureux ?, Sonja Lyobomirsky
L’apprentissage du bonheur, Tal Ben-Shahar
3 kifs par jour, Florence Servan-Schreiber
Seth’s blog, Seth Godin
Bonjour Julie,
Et tout d’abord bravo pour cet article.
Tout comme toi, je pense que nous pouvons agir sur notre bonheur.
Cependant, j’ai une question, mais une question pour d’autres que moi.
Certaines personnes sont CONVAINCUES oui CONVAINCUE que le bonheur n’existe pas.
Pour elles il y a de rares moments heureux et puis c’est tout.
Il y a toujours, toujours quelque chose qui ne va pas.
Comment faire pour les aider? Car si tu essaies de parler et de les aider elles te sautent littéralement à la gorge car tu oses prétendre que le bonheur existe.
Leur parler de bonheur les rend très, très agressifs… Comment faire avec ces personnes ? As-tu une idée, un conseil?
En ce qui me concerne, ne pas pouvoir les aider est une source de souffrance et de frustration (mais pas de malheur, je ne confonds pas…).
Merci pour cet article qui démontre que nous sommes tous acteurs de notre bonheur.
Bonjour Mylène, nous avons tous ce genre de personne dans notre entourage et bien souvent, on reste démunis quand on voudrait les aider.
Personnellement, je pense qu’il y a des moments où l’on n’est pas en capacité de se préoccuper de son bonheur, lorsque l’on vit un événement grave ou traumatique, Il faut accueillir ses émotions et revenir ensuite lorsque nous seront prêts, être heureux ne veut pas forcément dire heureux tout le temps, nous rencontrerons toujours des aléas.
Par ailleurs, pour être heureux il faut vouloir être optimiste, il faut être prêt à vouloir être heureux, c’est d’abord une décision, un peu lorsque l’on voudrait maigrir ou arrêter de fumer: le premier travail est d’abord en nous, il faut le vouloir profondément, puis on est réceptif à une aide ou un accompagnement.
Merci beaucoup pour cette question Mylène.
Pour compléter ce propos, voici une citation de Tal Ben-Shahar “On part du principe qu’être heureux c’est éprouver une succession ininterrompue de sentiments positifs, et que si l’on éprouve de l’envie ou de la colère, si l’on est déçu, triste, anxieux ou si l’on a peur, on n’est pas heureux pour de vrai. Alors qu’en fait les seuls êtres à ne jamais passer par ces moments-là sont les psychopathes. Et les morts.”
Merci pour cet article !
Je suis pour ma part de plus en plus convaincue que le bonheur dépend en très grande partie par la manière dont nous analysons et interprétations les choses que nous vivons. En réalité le bonheur est là mais on l’est souvent pas capable de le voir ! J’essaye de voir les petits bonheurs du quotidien qui, mis bout à bout, font que le bonheur est présent dans ma vie !
Merci de ton commentaire Stéphanie ! Je suis tout à fait d’accord avec toi : en fait il y a le monde et la façon dont nous voyons le monde. Il y a la réalité et comment on la voit. Tout dépend si nous voulons voir les choses sur l’angle du positif. Si nous changeons d’angle de vue alors nous verrons tous ces petits moments heureux !