J’ose passer Noël seul

C’est décidé, cette année, j’ose un Noël en solo !
J’ose ! C’est bien le cas de le dire !
Vous les entendez déjà les « Non, ça n’est pas possible ! », « ça n’existe pas ! » « Je ne peux pas te laisser faire ça ! »
Aujourd’hui, ne pas consulter ses emails tous les jours, ne pas être présent sur les réseaux sociaux, éteindre son portable, pire ne pas avoir de smartphone ou même de téléphone, cela rime déjà avec être marginal. Mais alors que dire de celui qui décide d’être seul à Noël!
On ne parle pas de contrainte ou des personnes isolées, on parle bien ici des personnes qui ont fait ce choix ! Eh oui ! Et oui, ça sonne mal, cela résonne tel un gros mot ! Parce qu’en fait ce choix ne passe, mais alors, pas du tout !
Passer les fêtes de fin d’années entouré ne serait-ce finalement pas une obligation ? Ne serions-nous pas contraints de passer ce moment avec de nos proches ?
Et si vous décidiez cette année ?
Et si vous vous disiez, cette année, Noël pour moi ce sera tout seul, sans tapage, sans dépenses, sans excès alimentaires, sans crises de foie, sans disputes, sans grand repas de famille à rallonge, sans grandes messes, sans célébrations ?
Et si vous décidiez de ne passer ce moment qu’avec vous-même ?
Finalement, aimer passer du temps avec soi est plutôt mal vu et parait même égoïste.
Or, le constat est là : nous passons de moins de moins de temps seul sans être interrompus. Nous sommes aujourd’hui en permanence connectés, sollicités.
Pourquoi ne pas profiter de cette période aux jours plus courts, propices aux congés, avec des entreprises au ralenti et des rues calmes pour se recentrer ?
Pourquoi ne pas en profiter pour se retrouver et se ressourcer ?
Et non, ce choix ne signifie pas que l’on est malheureux !
Entourage et convention
Si l’envie vous en prenait, n’attendez pas de recevoir une quelconque approbation de votre entourage. L’annoncer à vos proches se révèle être une mission extrêmement périlleuse. Car le pire dans tout cela, c’est que vous n’avez aucune contrainte particulière, aucun empêchement, vous ne voulez juste pas.
En faisant ce choix vous défrayez la chronique et vous défiez la croyance « On ne peut pas faire Noël seul quand on est entouré ». Il n’existe qu’une seule exception possible, c’est d’être isolé.
Avec ce choix, vous remettez en cause le « ce qui se fait ».
Bruno Clavier, psychanalyste précise : Le problème avec Noël c’est que c’est une convention sociale, des réunions de famille pratiquement obligatoires. La grande question du moment est « Chez qui ira-t ’on pour le réveillon ? »
Noël est donc une convention, un accord comme le dirait Miguel Ruiz (Les quatre accords toltèques).
Autant prévenir tout de suite, le prix à payer en justification est très élevé, d’autant plus que vos proches ne vous comprendront pas.
Car tout cela n’est pas possible, car vouloir être seul c’est anormal, et surtout à cette période.

Pour ma part, j’adore la période de Noël, toute cette effervescence et cette magie. J’adore aussi ces moments en famille, ils me conviennent. Cependant, je ne m’interdis pas aussi de passer des moments seule à cette période, pour me retrouver et réfléchir à ce que je veux vraiment.
Cette année, je vous propose de faire ce qu’il vous plaît (et c’est beaucoup plus facile à dire qu’à faire, je vous préviens…) : pas de pilote automatique, pas de choses imposées, faites ce qui est bon pour vous et non ce que l’on dit bon pour vous !
A très vite !

ah oui, cela est un vrai challenge. Les gens se sentent mal à l’aise, ils ont l’impression que vous faites cela par dépit. il y a quelques années, j’étais obligé de mentir pour ne pas passer Noël avec une famille qui me barbait. Aujourd’hui, j’assume mes choix.
Merci pour cet article osé.
Isabelle
Isabelle, merci de ton commentaire. Oui c’est cela, le tout c’est d’assumer ces choix !