La traversée du désert 2.0

traversée

Je commence ma traversée…

Et ce que devait arriver arriva… La traversée du désert était de retour… (Pour en savoir plus sur ses premiers méfaits cliquez ici !).

Pire, je ne voulais pas voir et mais pourtant je fonçais tout droit dedans… Vous savez cette espèce de surmenage insidieux. Pourtant je m’étais dit « plus jamais ! » car maintenant j’étais tout simplement devenue une pro du bonheur avec Mon-chemin-heureux !

Pourtant, je poursuivais ma course encore et toujours en me disant que je pourrais toujours faire plus demain pour terminer, toujours rattraper, allant tout droit au même endroit qu’il y a un an avant de créer Mon chemin heureux (pour la genèse, cliquez ici !).

Cela valait bien la peine d’écrire 87 articles pour ne jamais prendre le risque de m’en approcher de près ou de loin !

Et je me suis réentendue me dire « déstresses », « prends du recul », « temporise », « lâche prise » … Tous ces conseils que l’on est absolument incapable de mettre en pratique lorsque l’on se retrouve dans ces situations…

Je refusais encore d’admettre cette morosité qui me gagnait en me répétant encore ces mêmes choses « tu es considérée dans ton travail », « déjà, tu as un travail », « tu as tout ce qu’il te faut », « tu ne meurs pas de faim et tes enfants sont en bonne santé… ».

Mais en réalité, j’étais épuisée mentalement et physiquement. Il y avait les enfants et l’école à la maison à gérer pendant 3 mois, le travail à domicile que je n’arrivais pas à réaliser, la maison à faire tourner et pas la moindre perspective alors à l’horizon…

Et pour Mon chemin heureux, eh bien… C’était tout simplement la panne sèche !

Pendant que des millions d’autres personnes avaient le temps d’apprendre à cuisiner, de pratiquer les séances de sport proposées sur des fils Instagram, de passer des moments de qualité avec leurs proches et leurs enfants, de se ressourcer et de revenir à l’essentiel,

Moi je partais en guerre, je partais en guerre contre le temps.

Non, je n’ai pas le temps de faire avec mes enfants toutes les activités complémentaires proposées par la maîtresse, ni de faire des gâteaux, des vidéos ou des tik tok avec eux, ni même de leurs coudre des masques ! Quelle mère indigne, je fais là !

Moi, tout ce que je vois, c’est le linge sale et les dossiers s’accumuler, mes enfants décrocher et le blog délaissé. Je suis dépassée, désorganisée et impossible de savoir par où commencer.

Je me dis qu’il n’y a donc qu’une seule explication : je ne suis pas capable, contrairement à d’autres, je n’ai pas les qualités et capacités requises.

Et la boucle se répète… Une irritabilité hors norme, je me sens en colère, je me sens incompétente, je me sens incomprise.

Je me sens incapable de gérer quoi que ce soit correctement, même pas moi-même, je suis par monts et par vaux et finalement je ne suis nulle part.

Je vois bien que ça ne va pas, mais je ne sais pas vraiment pour quoi… je ne vois pas tout de suite que ça ne va pas.

Puis, lorsque je m’en rends compte, je me leurre et je nie.

Puis, je me sens prise dans un étau, incapable de sortir la tête de l’eau pour entrevoir des solutions et je me dis : « Comment ai-je pu retomber dans ce même trou ? »

Un trou dans la chaussée

Autobiographie en cinq actes

Je descends la rue…

Il y a un trou profond dans le trottoir :

Je tombe dedans.

Je suis perdu…je suis désespéré.

Ce n’est pas ma faute.

Il me faut du temps pour en sortir.

Je descends la même rue.

Il y a un trou profond dans le trottoir :

Je fais semblant de ne pas le voir.

Je tombe dedans à nouveau.

J’ai du mal à croire que je suis au même endroit.

Mais ce n’est pas ma faute.

Il me faut encore longtemps pour en sortir.

Je descends la même rue.

Il y a un trou profond dans le trottoir :

Je le vois bien.

J’y retombe quand même…c’est devenu une habitude.

J’ai les yeux ouverts.

Je sais ou je suis.

C’est bien de ma faute.

Je ressors immédiatement.

Je descends la même rue.

Il y a un trou profond dans le trottoir :

Je le contourne.

Je descends une autre rue…

Poème de Portia Nelson,

cité dans “Le livre tibétain de la vie et de la mort” de Sogyal Rimpoché.

Et vous, vous est-il déjà arrivé de vous retrouver exactement dans la situation dans laquelle vous vous étiez juré ne plus vous retrouver ?

C’est précisément, lorsque j’ai entendu ce poème que j’ai commencé à entrevoir des solutions…

Sortir du fossé

Qu’avais-je fait pour me sortir de ce trou la première fois ?

Qu’est ce que je ne faisais plus aujourd’hui ?

La solution est apparue telle une évidence :

Je ne faisais plus rien de toutes ces choses qui me procurait de la satisfaction, je reproduisais mes anciens schémas (pour en savoir plus, je vous invite à lire l’article Mes habitudes, les bonnes et les moins bonnes…).

Je me suis concoctée un plan d’attaque reprenant tous les éléments qui m’avaient permis de sortir de ce trou la première fois :

1/ J’ai à nouveau regardé cette vidéo de Larry Smith, qui avait opéré le déclic en moi.

2/ Puis j’ai recommencé à lire.

3/ J’ai repris mes séances de méditation.

4/ Je recommence progressivement le sport.

Pour terminer, il n’a que deux choses que je voudrais vous dire aujourd’hui :

Si vous retombez dans ce trou, sachez que ce n’est pas parce que vous êtes incapable, ce n’est pas parce que vous êtes faible. Cela peut arriver à tout le monde, dans des moments de grands changements ou de vulnérabilité. Vous y tomberez encore et c’est normal.

Si vous retombez dans ce trou, prenez le temps de vous arrêter vraiment, pour prendre le recul nécessaire et vous souvenir de ces activités que vous faisiez avec plaisir lorsque vous étiez maître de votre temps, de ces activités que vous aimeriez à nouveau pratiquer.

Cela vous semblera insurmontable au départ, mais ne vous posez pas de questions et réintégrer ces activités une par une dans votre emploi du temps : une séance de cinéma avec votre conjoint qui partage votre passion, une grande ballade au vert, tout ce qui vous fait du bien !

A très vite,

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