Le stress : effet indésirable de l’après-confinement

Déconfinement et après ? Quels effets finalement sur notre mental, sur notre niveau de stress ?
Que nous soyons restés à la maison, que nous ayons été travailler dans ce contexte particulier, que nous ayons des enfants ou non, ce qui est certain c’est que ces derniers mois n’ont ressemblés à aucun autre.
Les premières semaines, nous souhaitions un retour à la normal rapide. Mais plus la situation s’installait et plus c’est le retour à la vie “d’avant” que nous appréhendions. Ce qui ont pu se sont laissé le temps d’un d’un retour progressif, d’autres, contraints peut-être par leur travail, se sont sentis oppressés ou forcés d’accélérer ce retour.
Nous avons changé notre façon de vivre et il s’agit maintenant de nous réadapter. Mais est-ce vraiment si simple ?
Plusieurs études internationales montrent que beaucoup d’entre nous auront des difficultés psychologiques liées au stress post-traumatique.
Car c’est bien ce dont redoute les psychologues : « un déluge de stress post-traumatique », selon les termes de Catherine Tourette-Turgis, chercheur au Conservatoire des Arts et des Métiers et fondatrice de l’Université des Patients-Sorbonne.
Qu’est-ce qu’un stress post-traumatique ?
Un stress post-traumatique, c’est lorsque notre mécanisme intérieur semble s’emballer laissant nos émotions négatives nous submerger.
Les résultats d’une étude menée en Chine à la sortie du confinement
Une enquête sur la détresse psychologique des chinois, réalisée par le Centre de la Santé Mentale de Jianyin Qiu de Shangaï sur 53000 personnes a montré que cette situation a occasionné frustration, impulsivité, colère, panique, anxiété, et dépressions.
35% des personnes interrogées déclarent avoir connu de la détresse psychologique et 5% ont connu des troubles sévères allant jusqu’au risque suicidaire.
Qui sont les plus touchés ?
Les femmes sont 2 fois plus touchés que les hommes vraisemblablement en raison d’une charge mentale plus importante liée à leur plus grande implication dans la vie familiale.
Les scores d’angoisses sont aussi les plus élevés chez :
- les 18-30 ans ;
- les personnes confrontés à un plus grand nombre d’information favorisant le stress via les médias sociaux ;
- les 60 ans et plus, tranche d’âge chez qui le taux de mortalité est le plus élevé.
- les personnes qui ont fait des études supérieures.
Quelle est le véritable impact psychologique des mises en quarantaine ?
Les mises en quarantaine provoquent des effets psychologiques négatifs comme le syndrome post-traumatique, la confusion, la colère, la crainte de l’infection, la frustration, l’ennui. Ces symptômes deviennent plus aigus à partir du 10e jour de quarantaine.
A ce sujet, une étude avait été menée auprès du personnel soignant après l’épidémie de SRAS. Des dégâts psychologiques tels que l’épuisement, le détachement des autres, l’anxiété, l’instabilité, l’insomnie, les problèmes de concentration, la difficulté à prendre des décisions, la baisse de productivité, les projets de démission ont été constatés. Là encore les symptômes devenaient aigus dès le 10e jour de mise en quarantaine.
Et les séquelles d’un stress post-traumatique peuvent quant à elles persister jusqu’à 3 ans après.
Quelles solutions possibles ?
19000 expérimentations ont démontré la puissance de certaines thérapies cognitives :
La méditation
Quelques semaines de pratique régulière ont déjà des effets sur le cerveau et permettent de façonner 3 de ses zones :
– L’hippocampe gauche pour la faculté à apprendre et à retenir l’information ;
– Le cortex singulaire postérieur pour la faculté à se souvenir et s’orienter ;
– La jonction temporo-pariétale ou réside l’empathie et la compassion.
36 essais cliniques ont démontré que la méditation permettait une baisse de la tension artérielle, une amélioration de la qualité du sommeil, la structuration de la mémoire et de la créativité, une diminution des connections neuronales impliquées par la peur, l’anxiété, la colère et la confusion.
Le sport
Les vertus du sport ne sont plus à démontrer. La science a illustré à plusieurs reprises les bénéfices de la pratique d’une activité sportive régulière sur la santé.
20 minutes de sport 3 fois par semaine suffisent déjà à réduire l’anxiété, la dépression, et permettent de mieux gérer le stress.
En effet, lors d’une séance de sport de plus de 20 minutes, nous libérons des endorphines, substances ayant une action comparable à celle de la morphine. Celles-ci provoquent une sensation de bien-être après l’effort, de relaxation, voire d’euphorie et permettent une stimulation du système immunitaire.
Mais surtout, selon la revue Translational Psychiatry, la combinaison de la méditation du sport 2 fois par semaine pendant 2 mois réduit déjà les symptômes de la dépression de près de plus de 40%. C’est la combinaison gagnante !
Et vous, comment se sont passés vos premières semaines de « dé-confinement » ? Votre réadaptation ?
Si vous vous souhaitez évaluer votre niveau de stress, réaliser le test en cliquant ICI !
Prenez toujours soin de vous,
