Oui, mais … La série des excuses, épisode 4 : Les cas limites
Sur Mon chemin heureux, je vous partage avec vous toutes mes découvertes sur le bonheur et comment être heureux. Lorsque je découvre un concept, une technique, un exercice, je le mets en pratique sans a priori et je l’applique. Je l’applique parce que je n’ai rien à perdre, je prends juste le risque de gagner quelques unités de bonheur.
Mais comme vous le savez, nous sommes les champions du monde pour ne pas nous occuper de nous. Dès qu’il s’agit de nous, nous remettons à plus tard, nous ne nous sentons pas capables ou alors pas concernés.
Comme nous l’avons vu dans les articles précédents de cette série des excuses, nous pouvons être très créatifs pour nous trouver des excuses en tout genre:
“Je ne me sens pas concerné par le développement personnel” lorsque nous nous laissons envahir par nos a priori (Pour en savoir plus, lisez mon article: Excuse n°1: Le développement personnel, très peu pour moi !).
“Je m’y consacrerais dès que j’aurais un peu de temps” lorsque nous laissons aller à la procrastination (Pour en savoir plus, lisez Excuse n°2: Je le ferais demain ! La procrastination)
“Je ne m’en sens pas capable” lorsque nous donnons le champ libre à nos croyances limitantes (pour en savoir plus lisez cet article sur Excuse n°3: Les croyances limitantes).
Un mode de réflexion qui entrave nos capacités
Aujourd’hui, je souhaiterais aborder avec vous un mode de réflexion que nous avons tous mais qui entrave notre capacité à mettre en pratique les concepts et techniques abordés.
Vous est-il déjà arrivé de vouloir proposer quelque chose de nouveau à quelqu’un et que celui en réponse se mette à chercher immédiatement le cas dans lequel votre proposition ne fonctionnerait pas ?
Agaçant, n’est-ce pas ?
Mettons que vous proposiez à une personne qui fait de l’hypertension d’essayer de perdre du poids. Il est reconnu que la perte de poids peut dans certains cas avoir un effet sur la tension artérielle mais que cela est nullement applicable à tous les cas. En effet, il est également possible que la perte de poids n’ai aucun effet.
Et de suite cette personne vous apporte les réponses suivantes :
“Oui mais il est démontré que cela ne fonctionne pas pour tout le monde“,
“Oui mais moi, je suis d’un naturel corpulent, c’est dans la famille, les régimes ne fonctionnent pas avec nous et nous faisons tous de l’hypertension, c’est génétique“,
“Il n’est pas recommandé pour certaines personnes de perdre du poids même si elles font de l’hypertension“.
Mettons que je vous propose maintenant de tester un cours de sophrologie. La sophrologie a été mise au point en 1960 par Docteur Alfonso Caycedo, un psychiatre colombien. C’est une synthèse des techniques orientales de méditation, de yoga et de relaxation occidentale qui permet de mieux vivre en conscience, de vaincre ses peurs et d’optimiser ses possibilités. J’ai découvert cette technique dans le cadre de ma préparation à l’accouchement.
Je pourrais obtenir alors les réponses suivantes :
“Oui mais moi, je ne suis pas réceptif à ces choses“,
“Oui mais ces techniques ne fonctionnent pas avec moi, j’ai un esprit rationnel“,
“Oui mais ils avancent que c’est une approche complémentaire au traitement du cancer et des maladies neurodégénératives et pourtant toujours plus de gens sont atteint d’Alzheimer et meurent du cancer!“.
“Oui mais ce serait trop beau pour être vrai“
“Oui mais si c’était vrai, nous n’aurions plus autant de gens malades!“
Oui mais … Oui mais …
Hum… C’est également très irritant lorsque l’un de vos enfants vous répond cela …
Voici ce que l’on appelle les cas limites. Ce sont toutes les exceptions possibles pour lesquelles la solution proposée ne fonctionnerait pas.
Les cas limites ?
Il s’agit de prendre une idée et de se mettre en quête immédiatement des situations dans lesquelles cette idée ne serait pas applicable, des cas les plus extrêmes dans lesquels elle serait inutile voir néfaste.
Il s’agit d’aller chercher en premier la faille ou le bug qui remettrait en cause la totalité de la réflexion.
Nous avons tendance à faire fonctionner immédiatement notre esprit critique. Sauf que nous sommes critiques par défaut.
Lorsque l’on nous présente une nouvelle idée, on essaiera d’abord de la démonter, et si elle parvient à passer tous les tests alors ce sera une bonne idée.
Parfois, on recherche même des personnes fictives ou du moins que l’on ne connait pas “Oui mais pour certaines personnes… ” pour voir comment l’idée où le concept pourrait ou ne pourrait pas s’appliquer à elle.
C’est une réflexion purement théorique.
Pourquoi ne pas prendre l’idée à la lumière de notre situation personnelle ? Nos ressentis, notre intuition et nos expériences personnelles ?
Une entrave à une réflexion sur nous-mêmes
Rechercher directement le cas limites, le cas où la personne pour laquelle l’idée ne fonctionnerait pas est une entrave à une réflexion sur nous-mêmes.
En effet, tout le temps que nous passons sur cette réflexion théorique, c’est du temps et de l’énergie que nous passons pas à mettre en pratique l’idée ou la technique pour voir si celle-ci pourrait nous être utile ou non.

C’est une forme de résistance déguisée, en d’autres termes c’est encore une excuse!
On ne prend pas le temps de tester si cela pourrait avoir un effet dans notre situation.
En recherchant les cas limites, on a l’impression de beaucoup réfléchir au sujet, de le prendre très au sérieux, on a l’impression de cheminer. Dans le cas de la perte de poids ou de la sophrologie, cités plus haut, on a le sentiment d’avancer parce que l’on réfléchit à notre santé ou notre développement personnel, mais en réalité on n’y travaille pas.
Pendant tout le temps durant lequel nous intellectualisons des concepts, nous nous mettons dans une situation confortable dans laquelle ne nous mettons pas à l’action, nous n’examinons pas nos responsabilités, nous ne réfléchissons pas à ce que nous devons changer dans nos façons de faire ou abandonner.
Au lieu de nous dire “Comment je peux essayer cette idée dans ma vie de tous les jours, comment je peux l’intégrer et la mettre en pratique“, le mode de pensée consiste à réfléchir aux questions suivantes “De quelle façon cela ne pourrait pas marcher?“, “Quelles est la faille qui fait que cela ne fonctionnera pas pour moi“. On ne tient pas compte de l’idée et on ne teste pas.
Comment tester l’efficacité réelle d’une idée ou d’un concept?
Personne n’a dit qu’il s’agissait de vérité, nous parlons juste ici de concept.
Cette réflexion ne doit pas nous paralyser mais au contraire nous pousser à l’action, à tester le concept ou l’idée.
Pour la petite histoire, Warren Buffet, le célèbre entrepreneur et investisseur américain à lu le livre de Dale Carnegie “Comment se faire des amis” à 8 ans. Ce livre a été vendu à 40 millions d’exemplaires !
Ce livre, nous pouvons faire le choix de le rejeter, de l’acheter et de ne pas le lire, de l’acheter, de le lire à moitié ou complètement, de le trouver intéressant et de le ranger dans notre bibliothèque.
C’est ce que Warren Buffet a fait, il l’a lu l’a trouvé intéressant et l’a rangé. Mais plusieurs années plus tard, il l’a relu et a tenté d’en appliquer tous les principes sans idées préconçues, sans a priori. Ces concepts ont ensuite guidé sa carrière et ses choix, lui ont permis de veiller à entretenir de bonnes relations.
Combien ont lu ce livre et en ont appliqué tous les principes ? Peut-être que certains l’ont fait et ne sont pas pour autant devenu des Warren Buffet. Rien ne permet non plus de dire que c’est la lecture et l’application des principes du livre qui a permis à Warren Buffet de devenir ce qu’il est.
Peu importe à vrai dire…
Vous avez le choix.
Vous pouvez vous dire que “s’il suffisait de lire ce livre pour devenir riche et célèbre, ça se saurait! “
Mais vous pouvez aussi vous dire la chose suivante:
Rien ne vous empêche de lire ce livre et d’en appliquer les concepts. Peut-être que cela ne produira aucun effet, peut-être que vous en tirerez des conséquences positives, peut être que vous deviendrez un Warren Buffet ! Ce qui est sur c’est que vous saurez ce que ces idées peuvent vous apporter à vous !
Retenez simplement:
Accueillez toutes les idées et concepts avec enthousiasme comme de nouvelles expériences à vivre et testez-les. C’est la meilleure façon de savoir si quelque chose peut vous être bénéfique ou non, si le concept est utile ou non pour vous. Vous ne prenez pas grand risque pour votre santé à vous essayer à une séance de sophrologie!
Ne doutez pas dès le départ des chances de succès d’une idée, cela ruine votre motivation, vous paralyse et vous empêche d’agir.
Passez à l’action et tester, c’est indispensable.
Alors prêts pour tenter une séance de sophrologie ? (Si c’est vraiment le cas, je vous recommande l’application Petit Bambou).
A très vite !
Et d’ici là, cessez de vous chercher des excuses !


Bonsoir ! Ca me parle totalement ! Mon travail est d’aider les gens… qui, souvent, trouvent des excuses pour ne pas tester ce que je leur propose…
Mais au fait, c’est comme l’homéopathie : au pire du pire, ça ne fonctionne pas !
Coralie de creer-recycler-coudre.com